N2 J16 – ACFC/CHAMALIERES

Fév 19, 2023 | National 2

L’ACFC SI PRÈS SI LOIN

L’ACFC a concédé le nul face à Chamalières (1-1) samedi. Les Angoumoisins auraient pu l’emporter. Ils restent sixièmes loin de la tête du groupe.

Encore raté. L’ACFC avait l’occasion d’enchaîner pour la première fois de la saison deux victoires consécutives, samedi, face à Chamalières, une semaine après sa belle victoire contre Moulins/Yzeure (3-0). Mais les Charentais ont concédé le nul (1-1) malgré une prestation plutôt réussie. Le résultat est d’autant plus frustrant qu’une victoire dans ce match en retard lui aurait permis de se donner de l’air dans la course au maintien. Et de recoller aux équipes de tête.

Toujours sixième, l’ACFC compte désormais quatre points d’avance sur le 11e et potentiel relégable Trélissac. Les espoirs déjà faibles de se mêler à la course pour la montée sont en revanche définitivement enterrés car Les Herbiers ont profité de son match en retard contre la lanterne rouge Vierzon (6-0) pour prendre la tête du groupe D avec onze points d’avance sur Angoulême. Un gouffre.

Comme souvent cette saison, il a manqué ce petit quelque chose qui fait la différence pour prendre les trois points. Samedi, c’est la solidité défensive qui a fait défaut. La meilleure défense des quatre poules de National 2 (à égalité avec Fréjus Saint-Raphaël) a pourtant globalement tenu la baraque autour d’un Paul Bentayou qui prend de plus en plus d’épaisseur dans l’arrière-garde angoumoisine.

Mais ces efforts ont été gâchés par une triple erreur défensive d’André-Patrick Keyoubi. Mauvaise fermeture intérieure, contrôle risqué et manqué de la tête, intervention désespérée et jugée irrégulière dans la surface. De quoi offrir l’égalisation à Orphé Mbina sur penalty (51). Et voilà comment Chamalières a ramené de Charente un point inespéré en se procurant aucune occasion nette dans le jeu.

L’ACFC avait pourtant fait le plus dur en ouvrant rapidement le score par Barcq (2), opportuniste après une lourde frappe de Marchesseau qui avait sans doute franchi la ligne après avoir heurté le bas de la transversale des Auvergnats. S’en sont suivies vingt très bonnes minutes qui auraient dû permettre de se créer plus d’occasions.

Sur attaques placées et surtout sur contres avec le capitaine Alexandre Mourabit et le virevoltant Amadou Coulibaly, l’ACFC a fait plier Chamalières mais la précision a manqué dans les dernières passes. Seul Lobo a mis Oblin à contribution (22) pour conclure ce long temps fort après lequel Chamalières a relevé la tête.

Les véritables occasions, Angoulême les a eues dans la dernière demi-heure après les quatre changements payants de David Giguel. Mamadou Guirassy a perdu son duel avec Jocelyn Guehennec (65), encore décisif en fin de match face à Chris Goteni (87). Quatre occasions franches, ça peut paraître peu, mais dans un championnat aussi serré et fermé que le National 2, c’est déjà beaucoup.

Inefficace, l’ACFC n’a pas été aidé par l’arbitrage « m’as-tu-vu » de M. Potier. Un goût de la mise en scène qui n’a pas plu à David Giguel, qui estime que l’arbitre aurait dû accorder un penalty à son équipe. Deux situations sont litigieuses : une intervention du gardien de Chamalières dans les pieds de Coulibaly en première mi-temps et une main (involontaire) d’un défenseur dans la surface en seconde mi-temps. Même le penalty accordé aux visiteurs est sujet à caution.

« On a eu quelqu’un au centre du terrain qui a voulu faire le show », regrette l’entraîneur de l’ACFC, qui n’a pourtant pas coutume de critiquer l’arbitrage. « Quand l’arbitre veut se montrer plus qu’arbitrer, voilà ce que ça donne. On ne peut pas dire qu’il était pour Chamalières ou pour nous mais je pense qu’il nous oublie un penalty. C’était du grand n’importe quoi dans ses décisions dès le début. Même les joueurs nous ont dit qu’il avait été odieux avec eux quand il leur parlait. »

Ces décisions s’ajoutent à l’accumulation de malchance qui poursuit une équipe au potentiel pourtant supérieur à celui de la saison dernière. Entre les blessures, notamment celle de Cardinali, et les péripéties du mercato, cet ACFC ne peut espérer rien d’autre que le maintien. Il passera par une victoire samedi prochain à Vierzon, qui sera revanchard après la fessée subie aux Herbiers (6-0).

Ce serait pour l’ACFC le meilleur moyen d’oublier ces deux points perdus face à Chamalières.

Kévin CABIOCH (Charente Libre)

Résumé du match