Ce duel entre le deuxième et le quatrième de ce groupe D de National 2 avait de la gueule, sur le papier, mais il a accouché d’une victoire logique de Bergerac face à l’ACFC (2-0). D’entrée, ce sont les Bergeracois qui mettaient le pied sur le cuir et obtenaient un coup franc intéressant à l’entrée de la surface de Sintcheu. La frappe d’Ellisalt flirtait avec le poteau angoumoisin.
Le BPFC dominait mais sans conclure. Il fallait attendre la demi-heure de jeu pour que l’ailier de poche, Beltran, provoque une faute à droite de la surface. Cette fois, Ellisalt ne tremblait pas et trouvait la tête de Colombo. Le défenseur glissait un ballon au ras qui trompait le portier charentais (1-0, 27).
Ayant payé pour apprendre contre Saumur, les Périgourdins continuaient à appuyer, mais sans réussite. Pris par la vitesse adverse, Angoulême commençait à durcir et l’arbitre sortait les biscottes (quatre cartons jaunes lors du premier acte, dont trois contre les Charentais). A la pause, le score de 1-0 était un moindre mal pour le ACFC.
Au retour des vestiaires, même scénario, avec un Bergerac à la manœuvre mais des Angoumoisins plus entreprenants, notamment sur le côté gauche. Juste avant l’heure de jeu, une mauvaise relance faisait passer un
frisson sur Campréal, mais le centre ne trouvait personne.
La contre-attaque menée à fond de train et conclue par Maisonneuve, en revanche, avait raison de leur enthousiasme (2-0, 57). D’autant que Bergerac ne relâchait pas son étreinte et continuait de presser haut les visiteurs. Des visiteurs toujours autant pénalisés. Goteni, à son tour, était averti (64). En suivant, Tressens était tout proche du K-O mais la défense veillait. A vingt minutes du terme, la rencontre tombait dans un faux rythme. l’ACFC jouait le contre mais se montrait trop maladroit dans les transmissions pour inquiéter le portier périgourdin. Le milieu de terrain charentais paraissait sans solution face à la défense bergeracoise. Pour avancer, les hommes de David Giguel devaient s’en remettre à de longs coups de pied devant, en espérantrouver quelqu’un aux avant-postes.
En toute fin de match, Bergerac avait l’occasion de porter l’estocade mais le gardien charentais veillait. Il se mettait même en évidence au bout des arrêts de jeu sur une frappe de Fachan. Sur la contre-attaque, Guirassy obtenait un penalty mais il butait sur Laborde-Turon. Sale soirée pour Angoulême qui abandonne ses derniers espoirs de se mêler à la lutte pour la montée et doit désormais assurer le maintien.
Boris REBEYROTTE (Charente Libre)